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Démons

Lucifer:

Quand Dieu créa les anges, il dota l’un d’entre eux, un séraphin, dont le nom était Lucifer , nom qui signifie « porteur de Lumière ». Etre au sommet de la hiérarchie angélique, il est le chef incontesté de cette cour qui se presse, émerveillée, autour de l’insondable pénombre où se cache Dieu. Brûlant d’amour, il répercute la lumière divine sur les autres Anges, leur révélant, par son intelligence sublime et inégalable, les secrets divins qu’il est le seul à comprendre tout à fait. En créant les Anges, Dieu a façonné des êtres totalement spirituels , au contraire des animaux et due l’univers général qui constitue sa création matérielle. Ce faisant, il a donné vie a des choses incapables de connaître Sa présence, concept que les Anges ont du mal à saisir.


Puis Dieu passa à l’étape suivante, il insuffla la vie à un être hybride, un être capable de s’élever vers les sphères célestes mais prisonnier de son corps de chair : l’homme. Et pourtant, tout comme les Anges, il est à l’image de Dieu. Les Anges s’étonnent et doutent de la survie de cet être aussi étrange, mais Dieu continue son œuvre devant Sa cour, sidérée : il est vrai que la matière entraînera l’homme vers le bas mais son âme lui permettra de s’élever, aidée par Dieu, Il se fera homme et s’unira à l’homme pour qu’ils ne fassent plus qu’un. Les Anges s’écrient : ce Dieu, se faisant homme, deviendrait inférieur aux Anges ! Le plus choqué d’entre eux est Lucifer, il lui semble soudain que sa science de Dieu, qu’il savait incomplète, est en réalité dérisoire, voir inexistante…c’est alors que surgit une invraisemblable pensée qu’il tente de repousser : et si Dieu était dans l’erreur, et lui, Lucifer, dans la vérité ? Près de lui, un autre Séraphin, Michaël, s’interroge, mais il projette vers son frère des images d’apaisement, de confiance et d’abandon , il lui ordonne de ne pas chercher à comprendre mais d’accepter.
Mais Lucifer rejette les pensées de son ami, n’est-il pas le plus intelligent de tous les Anges ? Alors que dans le cœur du Séraphin le doute s’installe, voici qu’apparaît une femme, une simple fille des hommes que l’on appelle « Mère de Dieu », accompagnée de Dieu fait homme. « Voici votre Seigneur et voici votre Reine, annonça Dieu, prosternez-vous devant eux. » Comment, lui, si grandiose peut-il adorer des êtres aussi inférieurs ? Pourquoi Dieu ne l’a-t-il pas choisi lui, créature la plus parfaite, pour cette union hypostatique ? Il refuse donc d’adorer. Et voici une alternative qui se présente à lui : là liberté. En effet, Dieu ne force personne à L’aimer, la liberté c’est pouvoir prétendre se passer de Lui.


Lucifer sait que ça lui est impossible, ce serait le pire des châtiments car sa nature, en tant que Séraphin, c’est d’aimer, renoncer à Dieu serait renoncer à cet assouvissement de l’amour qui est sa raison d’être. Michaël le prit d’adorer mais cet amour inconsidéré de son frère pour Dieu et ses créatures grotesques lui paraît soudain odieux et les deux séraphins ont dû mal à masquer leur débat aux anges inférieurs qui se mettent à douter : faut-il adorer ou non ? Michaël se prosterne devant Son Créateur, imité par une grande partie du corps céleste mais les autres hésitent, Lucifer est leur prince, il se voit lui-même magnifique, incomparable, comment pourrait-il, lui, se prosterner devant la matière ? Jamais ! Il sait qu’il devrait pourtant obéir mais le faire le pousserait à renoncer à ses droits, à savoir la Beauté, la Perfection, la Grâce, la Sainteté. Lucifer ne se pense plus à travers Dieu, il se pense désormais à travers lui-même. Et il s’éblouit lui-même, se complaisant dans l’orgueil. Il s’aime et trouve la béatitude en lui-même, il n’a plus besoin de Dieu. Mais il a oublié de qui il tenait ses dons et pouvoirs et les ténèbres vont tomber sur lui, il ne voit plus que sa laideur, qu’il dissimule aux autres, son intelligence est déviée…mais il ne peut revenir en arrière et il entraîne avec lui des milliers d’Anges qui ne voient pas son âme pervertie, ils sont tous engloutis par les ténèbres. On ne le nomme plu « beauté parfaite » ou « fils de l’aurore »,mais Prince des Ténèbres, Seigneur du mensonge…et ces titres ne lui déplaisent pas. Il décide de faire payer aux Hommes son erreur et jure que, tant que lui, Lucifer n’atteindrait pas le Bonheur dont il a été privé par leur faute, il en serait de même pour eux, il allait les traquer :à sa souffrance, s’ajoute une colère furieuse, une haine à la mesure de son amour d’autrefois, Dieu l’a trompé ! Il les a trop durement punis, Lucifer ne voit plus qu’en son Créateur un tyran et, aveuglé par sa terrible colère, il décide de jeter Dieu en bas de son Trône pour prendre sa place. Dieu ne réagit pas, il n’élimine pas Lucifer et le séraphin considère alors que sa victoire est imminente. Il s’avance vers le Trône, suivi de son armée, encouragée par l’inaction des anges de Dieu et se proclame l’égal de son Créateur. C’est alors qu’un cri ébranle les cieux : « Qui ose se prétendre l’égal de Dieu ? »hurle-t-on. Michaël (dont le nom en hébreu signifie « Qui comme Dieu ? ») se dresse entre Lucifer et le Trône Divin, le visage trahissant une sainte colère, lui pourtant pacifiste et miséricordieux, prêt à défendre Dieu, caché et invisible mais que Michaël voit, ce qui rend Lucifer malade de jalousie. Il scande sa question « Qui est comme Dieu ? », encourageant ainsi les Anges fidèles à se battre à ses côtés.


Et Lucifer se rend compte que ses légions sont bien moins nombreuses que celles de Michaël, la lumière qu’irradie celui qui était son ami le brûle, une brûlure atroce qui le dévore sans le détruire, rendant Lucifer encore plus fou, il ne craint pas Michaël, il est supérieur à lui. Mais Lucifer a sous-estimé la puissance de l’union des Esprits de Dieu, tous les dons que Dieu a offert à ses Anges, la Lumière, l’Amour, la Vérité, la Beauté, la Justice…forment une infranchissable barrière , la splendeur de Dieu les repousse, les Anges rebelles reculent et Lucifer tombe, plus il chute, plus le désespoir, la haine et le désir de faire du mal grandissent en lui : il a perdu une bataille mais pas la guerre, le Ciel lui est fermé, il s’acharnera pour qu’il en soit de même pour l’homme.



Bélial : Démon adoré des Sidoniens, Bélial est l'esprit maléfique des ténèbres et de l'athéisme dans le mythe Hébreu de l'ancienne Palestine. Dans l'Ancien Testament, il est fait mention des hommes-Bélial : ce sont ceux qui s'opposent à la loi et à l'ordre. Bélial peut aussi être comparé à Satan. L’enfer n’a pas reçu d’esprit plus dissolu, crapuleux, épris de vice que celui-ci. Si son âme est hideuse et vile, son extérieur est séduisant : il a le maintien plein de grâce et de dignité. : Démon de l'homosexualité (Alastor est son ennemis juré), il eut un culte à Sodome et dans d’autres villes, mais on n’osa trop lui ériger des autels. Jean Wier ajoute que, crée immédiatement après Lucifer, Bélial entraîna la plupart des anges dans la révolte, aussi fut-il renversé un des premiers à être renversé du ciel. Ambassadeur en Italie, il commande quatre-vingts légions de l'ordre des vertus et de l'ordre des anges, on le montre parfois sur un char de feu Une légende veut que le Roi Salomon soit venu à bout de ses sortilèges et qu’il ait réussi à enfermer Bélial dans une bouteille qui contiendrait aussi sa légion de 522 290 démons .

LES HUIT SOUS PRINCES:
Astaroth
Orias
Magot
Paymon
Asmodée Ariton
Belzébuth
Amaymon

 

Satan : Démon du premier ordre, chef des démons de l'enfer, selon l'opinion générale ; démon de la discorde, selon les démonomanes, prince révolutionnaire dans l'empire de Belzébuth. Terme hébreu signifiant, en général : adversaire, ennemi à la guerre, accusateur ou contradicteur devant les tribunaux. Satan, émanation d’une partie divine mal déterminée, prit un caractère plus personnel au contact du Mazdéisme et du Panthéon assyro-babylonien.
Satan, qui fait partie de Dieu où il s’agitait confusément doit s’en être détaché, dans la conscience de l’Hébreu avant l’écriture du livre de Job où sa personnalité est si nettement dessinée. A partir de la captivité de Babylone, il va s’émanciper, peut-être sous l’influence perse, et finit par être l’antithèse de Dieu, dans la période chrétienne où il reçoit le renfort du paganisme . C’est la raison pour laquelle on le retrouve mentionné à 53 reprises dans le Nouveau Testament alors que l’Ancien ne l’évoquait que très rarement. A partir de là, assimilé au Diable grec (la calomniateur), il reçoit divers surnoms tels que le Rebelle, le Révolté, l’Antique Serpent, Antithéos, Archomte de ce monde, Père du mensonge, Très-Bas, Prince de ce monde, Ténébreux, Maudit, Singe de Dieu… D’abord entité métaphysique, Satan se matérialise au cours des âges pour se mettre à la portée des hommes qu’il jalouse profondément et dont il souhaite ardemment la perte. Ainsi, St Paul distingue-t-il la personnalité réelle de Satan, du pêché qu’il suggère et de la tentation diabolique. Satan est bel et bien un être à part, différent du fils de Dieu et des hommes, un ange apostat devenu mauvais par son libre arbitre. Le sabbat des sorcières , également connu sous le nom "Synagogue de Satan" , se célébre en son honneur . L'Adoration physique et la soumission au Diable font partie intégrale du Sabbat , sur lequel il se manifeste sous la forme d'un bouc noir et copule avec chaque membre présent . À ces congrégations , le Diable baptise les nouveaux initiés avec un liquide nauséabond , composé uniquement d'urine et sert quatre pains noirs sacrés ( probablement moisis ) avec de l'eau stagnante . Durant le sabbat , les fidèles lui offrent un osculum infâme et la célébration finit avec le sacrilège de l'Hostie et l'humiliation de la Croix . Les démonologues le confondent avec Lucifer, mais il n’est pas Lucifer, il est infiniment plus terrifiant que l’Ange déchu porteur de Lumière.



Léviathan : Les conjonctures sont très diverses quant à l’aspect extérieur du démon Léviathan : serpent de mer ou monstre aquatique, que certains assimilèrent à la baleine, au crocodile, voire à l’hippopotame voué à Seth, dans l’Egypte antique. Par la suite, Léviathan devint un démon plus ordinaire, mais une tradition rabbinique prétend pourtant qu’androgyne, il aurait séduit Eve, puis Adam. Grand amiral de l'enfer, gouverneur des contrées maritimes de l'Empire Infernal, chevalier de la Mouche, les démonomanes l'appellent le grand menteur ; il s'est mêlé de posséder de tous temps les gens qui courent le monde. Il leur apprend à mentir et à en imposer, il est tenace, ferme et difficile à exorciser.

 

Un peu de littérature: La fin de Satan, V. Hugo, Paradis Perdu, Milton